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Une école maternelle en Palestine



C’est en 2006, lors de la visite de représentants du camp palestinien d’Aqabat Jabr (situé près de Jéricho) que le Réseau pour une paix juste au Proche-Orient a décidé de s’investir dans un projet concret de solidarité. Des associations (AFPS), des collectivités locales franc-comtoises (ville de Besançon, Conseil régional) étaient déjà engagées dans un projet de coopération avec le camp d’Aqabat Jabr. 
Pour notre part, nous avons choisi de participer à l’équipement de l’école maternelle. Les écoles primaires, collèges et lycées palestiniens sont pris en charge par l’UNRWA, mais ce n’est pas le cas pour les écoles maternelles. Le besoin est pourtant bien réel, pour les enfants mais aussi pour leur parents qui doivent souvent faire face à une détresse sociale. Pour éviter aux petits d’Aqabat Jabr d’être scolarisés en dehors du camp (les déplacements étant souvent très compliqués), le Comité populaire (ses membres sont élus par les habitants du camp, il équivaut à nos municipalités) a construit et fait fonctionner depuis 2004 une école maternelle à l’intérieur du camp. Il prend en charge les salaires ainsi que les charges. 

Le climat bien particulier de la région de Jéricho (fin octobre, il fait encore 35°C) nécessite des classes climatisées et la construction d’un préau dans la cour pour protéger les enfants du soleil et des pluies qui peuvent être très violentes à l’automne. Les classes sont vastes mais très sommaires. Nous avons donc décidé de participer à leur équipement en coins jeux, puzzles et armoires de rangement. et de financer l’achat de deux climatiseurs, tous ces équipements étant fabriqués en Palestine. Nous avons fait appel aux dons, demandé des subventions, consacré à ce projet le bénéfice de notre couscous de la solidarité de 2007. En avril, Laurence, Chantal et Sylvie se sont rendues à Aqabat Jaber avec les 5000 € recueillis, elles ont rencontré les membres du Comité populaire, visité l’école maternelle et participé à l’installation des nouveaux équipements.
Un lien s’est tissé et nous avons eu la joie de voir revenir à Dole Imad et Jamal pour une soirée lors du festival 2008. Au-delà du projet de solidarité, aller en Palestine, témoigner de ce qui s’y passe, est essntiel aux yeux des Palestiniens, qui se sentent trop souvent isolés et abandonnés alors que leur situation est dramatique.

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