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 Le Progrès du 27/11/2013

3 QUESTIONS A. « Il faut aller en Palestine pour comprendre ce qui se passe »

Chantal Leculier, vice-présidente du réseau « Pour une Paix plus juste au Proche-Orient »

Chantal Leculier.    Photo Christophe Martin
Chantal Leculier. Photo Christophe Martin
Vous rentrez de Palestine. Quelle est la situation là-bas ?
Le peuple palestinien est vraiment sous occupation. Les check-points sont plus discrets parce que les Israéliens ont mis des caméras partout. Donc, ils n’ont pas besoin de mettre leurs soldats sur place. Quand les touristes passent les check-points, ils nous font passer assez vite. J’ai vu une arrestation de Palestiniens, mains sur la tête, avec fouille corporelle, comme dans le film « Omar » qu’il faut aller voir pour comprendre un peu ce qui se passe. Mais moins qu’il y a quelques années. Les Israéliens sont mieux organisés et ils pistent tous les Palestiniens et ceux qui vont chez eux. Une amie du collectif, au retour, à l’aéroport, s’est vue ouvrir ses bagages et on lui a demandé pourquoi elle était allée là et là : les services de renseignements avaient tout capté sur son portable. Avec les touristes et donc le monde, Israël cherche à garder une façade démocratique. L’état juif grignote toujours un peu plus, donc la situation empire, mais c’est normal, parce que, même s’il est condamné sur ce point par les instances internationales, personne ne leur inflige de punition. Ils auraient tort de ne pas en profiter.
Et les oliviers ?
Les Israéliens veulent mettre tous les Palestiniens à la porte. Si vous leur coupez leurs oliviers qui représentent la principale matière première de leur économie, qu’est-ce qu’ils leur restent… au XIXe siècle, les Américains ont massacré les bisons pour se débarrasser des Indiens natifs de manière radicale, histoire de couper l’alimentation. En Palestine, plus d’un million d’oliviers ont été coupés, déracinés. Par ailleurs, on a rencontré une association de femmes juives qui met son nez dans les grandes entreprises pour voir le profit qu’ils font de la production des colonies.
Si on se préoccupe de cette situation, que peut-on faire ici ?
Planter des oliviers là où le mur qu’Israël a dressé, tue la terre. Et puis, venir écouter Lulu, Lucien Converset, jeudi soir, à 18 h, à la salle Saint-Jean. J’ai aussi organisé un diaporama sur mon séjour. Les autorités locales de Franche-Comté, c’est-à-dire, vous, ont participé. Jeudi matin, nous serons présents au marché couvert pour présenter la poterie palestinienne.

* ARTISANAT DE PALESTINE : Jeudi 28 de 8h à 12h au kiosque du marché de Dole

* RETOUR DE PALESTINE : Rencontre publique/compte rendu de mission en Palestine    : Jeudi 28 à 18h au Foyer St Jean (rue Jean XXIII) à Dole

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