Accéder au contenu principal

Coupures d'électricité dramatiques

Depuis plus d’un mois, et notamment depuis le 1er janvier 2010, nous assistons à une aggravation catastrophique de la pénurie d'électricité dans la bande de Gaza. Dans chaque quartier, les habitants ont le droit à six heures d’électricité par jour et cela depuis plus de quarante jours ; ils subissent donc dix-huit heures de coupures d’électricité quotidiennes, quelquefois le jour, quelquefois le soir et la nuit, avec des conséquences très graves sur la vie des Gazaouis.

L’origine de cette nouvelle épreuve est liée à la politique israélienne de réduction des quantités de fioul autorisées à entrer dans la bande de Gaza via les passages israéliens souvent fermés depuis le début du blocus inhumain, il y a maintenant plus de 4 ans, imposé à la population civile.

Dans la bande de Gaza il n'y a qu' une seule centrale électrique qui ne fonctionne qu'à 30% de sa capacité. En effet, cette centrale a été bombardée à plusieurs reprises , notamment en 2006, 2007, et bien sûr en 2009, lors de la dernière agression israélienne contre la bande de Gaza . Aux destructions causées aux installations qui provoquent à elles seules de trop nombreuses pannes en l'absence d'équipement de maintenance du fait du blocus israélien, s'ajoute maintenant l’interdiction d'entrée d'une quantité suffisante de fioul par les autorités israéliennes pour faire fonctionner cette centrale ; alors que déjà, il ne faut pas l'oublier, une seule centrale électrique est insuffisante pour fournir de l’électricité à tous les foyers sur une base régulière .

Pour pallier cette situation très difficile, les Palestiniens de Gaza, déjà soumis à de si rudes épreuves, mais entraînés de gré ou de force à la patience et à la nécessité de s'adapter, essaient tant bien que mal, entre bougies et générateurs, de trouver des solutions pour continuer à vivre au quotidien.

Les hôpitaux, les universités, les écoles et les principales institutions dans la bande de Gaza, ont toutes été équipées de générateurs pour faire face à la pénurie, mais ce ne peut être qu'une solution provisoire et qui ne peut pas régler le problème de la vie des familles, lourdement pénalisées par la situation. .

Des générateurs privés qui fonctionnent à l'essence sont utilisés actuellement dans beaucoup de maisons et d'immeubles, pour avoir un peu d’électricité, surtout la nuit . Mais l'essence et les générateurs à bas coûts, qui passent par les tunnels, sont de mauvaises qualité et provoquent des drames...! Depuis l'aggravation de la pénurie d'électricité, nous avons déjà à déplorer 15 morts dans des explosions de générateurs : les Gazaouis continuent de mourir des conséquences du blocus et des destructions israéliennes !

Devant cette situation de black-out électrique et de drames surajoutés très pénible pour les Gazaouis, la communauté internationale et notamment l’Union européenne ont la responsabilité de faire pression sur les autorités israéliennes afin qu'elles fournissent les quantités suffisantes de fioul pour le fonctionnement de notre unique centrale électrique et que tous les matériaux de maintenance et de réparation pour cette centrale entrent dans la bande de Gaza.

Combien de temps encore ce blocus inhumain continuera-t-il d'étouffer et de tuer les Palestiniens ? La communauté internationale et l'Union européenne ont le devoir moral d'imposer à Israël la levée du blocus de Gaza.
depuis Gaza, Ziad Meddoukh

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

  Intervention de L. Bernier, Dole le 25 MARS 2025 Le cessez-le-feu n’a duré que deux mois ! Même si nous étions plein de craintes, lors de notre dernière manifestation le 18 janvier, nous avions salué l’accord qui avait fait naître un immense espoir parmi la population de la bande de Gaza. Depuis mardi dernier, les bombardements ont repris, faisant déjà 730 morts. Alors que déjà continuaient à manquer la nourriture, l’eau, les médicaments, c’est l’horreur qui recommence. L’armée israélienne massacre les civils et pendant ce temps les ministres organisent le nettoyage ethnique de la Bande de Gaza. La tâche est bien répartie. Aux soldats la destruction d’un territoire pour le rendre invivable, aux politiques la mise en œuvre d’un plan destiné à expulser massivement les Palestiniens sous couvert de « départs volontaires ». Une agence dirigée par le gouvernement israélien a même été créée à cet effet. Dans le même temps, en Cisjordanie, notamment à Tulkarem ...

A LA MANIFESTATION DU 26 AVRIL

INTERVENTION DE L. BERNIER, le 26 AVRIL 2025   Après sa visite diplomatique en Égypte, début avril 2025, le président de la République française s'est dit prêt à reconnaître l'existence d'un État palestinien en juin 2025. Nous ne pouvons que nous réjouir de cette déclaration. Reconnaître l’Etat de Palestine à côté d’Israël, c’est une étape nécessaire et urgente sur le chemin de la construction d’une paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens. Il y a urgence et du retard à rattraper car l’Assemblée nationale avait très majoritairement voté en faveur de la reconnaissance de l'Etat palestinien en décembre 2014., Aux Nations Unies déjà 150 pays ont reconnu la Palestine. La France a déjà trop tardé à faire cette reconnaissance. Aujourd'hui la situation que vivent les Palestiniens, en particulier à Gaza est absolument terrifiante. Chaque jour qui passe ce sont des centaines de personnes qui sont tuées par les bombardements israéliens qui touchent d’abo...

Le cessez-le-feu, enfin !

  Intervention de Laurence Bernier, Dole le 18 janvier 2025 L’accord de cessez-le-feu annoncé mercredi dernier a fait naître un immense espoir parmi la population de la bande de Gaza. Après 465 jours de guerre, les larmes de joies accompagnent la douleur des souvenirs, des êtres disparus, des mois de peur, des décombres d’un territoire détruit à 80 %. C’est aussi la fierté de brandir le drapeau palestinien. Pour les gazaouis, ce cessez le feu est une bouffée d’air. Enfin un jour sans bombardement ! Enfin rentrer chez soi ! Enfin l’accès à l’eau, à de la nourriture ! Enfin l’espoir de reconstruire sa vie. Nous avons été mobilisés depuis 15 mois, à Dole et dans toute la France, associations, syndicats, forces politiques, citoyennes et citoyens et nous saluons ce premier pas, fruit de la mobilisation de tous les défenseurs des droits des peuples, des droits humains, du droit international, de la mobilisation de tous les peuples à travers le monde qui ont manifes...