Prise de parole devant la Sous-Préfecture de Laurence Bernier, Présidente du Réseau pour une paix juste au Proche-Orient.
Depuis le 30 mars, à l’initiative d’une vingtaine d’associations de la société civile, des dizaines de milliers de palestiniens manifestent chaque vendredi et jusqu’au 15 mai à la frontière avec Israël.
« La marche du grand retour » a pour but d’exiger la fin du blocus de Gaza, le respect du droit international, et de rappeler au monde entier le droit au retour des palestiniens chassés en 1948 de leurs villages.
LE DROIT INTERNATIONAL
Les palestiniens de Gaza qui manifestent ont pour eux le droit international.En effet, le 10 décembre 1948, dans sa résolution n°194, l’Assemblée générale des Nations Unies a décidé « qu’il y a lieu de permettre aux réfugiés qui le désirent de rentrer dans leurs foyers le plus tôt possible et de vivre en paix avec leurs voisins, et que des indemnités doivent être payées à titre de compensation pour les biens de ceux qui décident de ne pas rentrer dans leurs foyers ».
Face aux manifestations pacifiques des Palestiniens de Gaza
L’ARMEE ISRAELIENNE TIRE A BALLE REELLE SUR DES CIVILS DESARMES
A GAZA 31 civils ont été tués en une semaine. Un jeune journaliste palestinien Yaser Murtaja – affichant un gilet pare-balle avec le mot PRESSE de dos et de face a été assassiné, tiré par un sniper
et plus de 2000 hommes, femmes et enfants ont été blessés.
LA SITUATION A GAZA
Les manifestants continuent chaque vendredi à se rassembler à la frontière en disant « Quelles autres options avons-nous ? La situation à Gaza est devenue insupportable et nous ne pouvons absolument plus vivre à Gaza - c’est ce qui nous a poussé à planifier cette marche et c’est pourquoi nous prévoyons que tant de gens assisteront à la manifestation ».
LE BLOCUS
En effet, après bientôt onze ans de blocus imposé par Israël, les conditions de vie à Gaza sont insupportables :
- 80% de la population dépendent de l’aide humanitaire et
- 45% de la population vivent sous le seuil de pauvreté.
- Le chômage s’élève à 42%, et jusqu’à 58% parmi les jeunes.
- l’électricité est distribuée au maximum 4H par jour
Au-delà de ces conditions insoutenables, l’ampleur du mouvement de la « Marche du Grand Retour » s’explique par le fait que 70% de la population de Gaza sont des réfugiés, dont la famille a dû quitter son lieu de vie au moment de la création de l’Etat d’Israël.
A L’APPEL DU RESEAU POUR UNE PAIX JUSTE AU PROCHE ORIENT, ET AVEC DES DIZAINES D’ORGANISATIONS PARTOUT EN FRANCE
NOUS LANCONS UN LARGE APPEL A LA SOLIDARITE AVEC LA JEUNESSE ET LA POPULATION PALESTINIENNE.
Un appel à agir
- pour l’arrêt des massacres et la protection de la population
- pour la fin du blocus de Gaza,
- pour faire respecter le droit international, ce qui passe par des sanctions contre l’État d’Israël.
Il est temps que l’Europe et la France prennent leurs responsabilités pour éviter d’autres massacres d’ici le mardi 15 mai, jour de la Nakba,
L’urgence c’est de mettre fin à cette impunité qu’Israël doit aux États-Unis et à la lâcheté de la communauté internationale.
La France, ne peut continuer à se dérober. Aujourd’hui elle doit reconnaître immédiatement l’Etat de Palestine et cesser toute coopération militaro-policière avec Israël.
Dans deux jours, le 16 avril, se tient le Conseil européen des Affaires Etrangères ; La France doit demander la suspension de l’accord d’Association Israël-UE et demander au Conseil de sécurité de prononcer des sanctions.
Voilà la réponse politique nécessaire pour dire à la face du monde que les palestiniens ont le droit de vivre, que la Palestine vivra.
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