La manifestation est partie de la Place Grévy à Dole, et s'est terminée devant la Sous-Préfecture.
Intervention de Laurence Bernier, Présidente du Réseau pour une paix juste au Proche Orient - le 24/02/2024
On leur a dit Quittez le
nord de la Bande de Gaza, nous allons la bombarder.
Ils ont quitté le nord de la bande de Gaza qui a été bombardée.
On leur a dit Quittez Gaza
ville, nous allons la bombarder. Si vous voulez être en sécurité, descendez
vers le sud
Ils ont quitté Gaza ville qui a été bombardée
On leur a dit Quittez Deir
al Balah, nous allons la bombarder.
Ils ont quitté le centre de la bande de Gaza et sont allés plus au sud
On leur a dit Quittez Kan
Younès, nous allons la bombarder.
Ils ont quitté le Kan Younès qui a vu ses écoles, ses hôpitaux bombardés et
sont allés vers Rafah
Ils et elles sont 1 million
et demi de Gazaoui, que le gouvernement d’extrême droite de B. Netanhyaou a
chassé de ses terres, a déplacé, leur faisant vivre une 2ème Nakba
« la catastrophe ».
Ou peuvent ils aller maintenant alors que Rafah est bombardée et menacée d’une
opération terrestre ?
En Egypte ? sur la
Lune ?
L’offensive militaire
israélienne contre la population de Gaza associée à un siège inhumain et à la
destruction des infrastructures, qui dure depuis plus de 4 mois, a fait plus de
28.000 morts directs dont une grande majorité de femmes et d’enfants, sans
compter les milliers de personnes ensevelies sous les décombres.
90%
de la population a été déplacée de force, elle est régulièrement bombardée, ses
habitations pulvérisées, la famine organisée, des familles ciblées et
exterminées. La poursuite de cette offensive est en flagrante violation des
ordonnances de la Cour Internationale de Justice, qui pointe des signes
concordants et "plausibles" d’un génocide en cours. Rien ne peut
justifier cette guerre menée contre tout un peuple.
L’annonce
par Israël d’une nouvelle phase de son offensive ciblant Rafah, où plus de la
moitié de la population de la Bande de Gaza se trouve concentrée à la suite de
déplacements forcés, va plonger cette population dans une horreur absolue.
Dans
cette situation, nous appelons à une mobilisation de tous les instants, pour
un cessez-le-feu immédiat et pour la levée immédiate du blocus inhumain qui
affame la population de Gaza. Nous interpelons les autorités
françaises : alors qu’elles ont accepté, voire encouragé au départ,
l’offensive israélienne contre la population de Gaza, il ne suffit pas
d’exprimer "sa plus vive préoccupation", il faut passer aux actes,
suspendre toute coopération militaire avec Israël et prendre des sanctions
diplomatiques et économiques contre l’État d’Israël tant qu’il ne se conforme
pas aux ordonnances de la Cour Internationale de Justice.
Et
alors que la Belgique a cessé ses livraisons d’armes à Israel, que l’Espagne,
l’Irlande ont interpellé la Commission Européenne sur le respect de la
prévention de génocide, la France doit elle aussi demander la suspension de
l’accord d’association entre l’UE et Israël, un accord qui régit de façon
privilégiée les relations éco entre l’Europe et Israel.
Nous restons mobilisés pour la
survie, la vie des palestiniennes et palestiniens, c’est le sens de notre
appel réitéré à un cessez-le-feu immédiat et durable
Nous restons mobilisés pour la
paix, seule issue à cette folie meurtrière, à cette destruction d’une
partie de l’humanité et seule issue pour la sécurité des deux peuples , c’est
le sens de notre appel réitéré La paix maintenant
Nous restons mobilisés pour la Liberté,
car les Palestiniennes et les Palestiniens ont le droit comme tous les peuples
de vivre libres et non sous occupation, sous domination, c’est le sens de
notre appel réitéré à l’autodétermination du peuple palestinien
Nous restons mobilisés pour l’Egalité
, car palestiniennes et palestiniens, ont droit au
respect de leurs droits individuels, collectifs, politiques, c’est le sens
de notre appel réitéré au respect du droit international
Nous restons mobilisés pour la Fraternité, car comme le disait
Mandela, nous ne serons jamais libres tant que les Palestiniens ne le seront
pas.
Parce que nous croyons toujours à l’humanité, aux lumières des
droits de l’homme et de la femme, nous sommes dans la rue aujourd’hui.
Les Palestiniennes sont nos sœurs, les Palestiniens sont nos frères, C’est
le sens de notre solidarité réitérée par nos manifestations.
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