Le Conseil de sécurité de l’ONU a enfin adopté une résolution exigeant un cessez-le-feu immédiat à Gaza.
Il aura fallu plus de 32 000 morts
et plus de 10 000 disparus sous les décombres, dont 70% de femmes et d’enfants,
deux millions de personnes déplacées de force, la bande de Gaza en ruine, la
population soumise à la famine et privée de soins, il aura fallu presque 6 mois
d’horreur absolue pour qu’enfin les États-Unis ne mettent plus leur veto à ce
cessez-le-feu attendu avec tant d’espoir par une population qui n’en peut plus.
Il faut que cesse « ce cauchemar sans fin » déclarait il y a deux jours
Antonio Guterrez, à la porte de Rafah.
À noter que les États-Unis n’en ont
pas pour autant décidé de cesser d’armer Israël, ce qui relève d’une belle
hypocrisie.
La résolution exige un
cessez-le-feu immédiat pour le mois de ramadan, respecté par toutes les
parties, conduisant à un cessez-le-feu durable : l’exigence est bien celle
d’un cessez-le-feu durable.
La résolution exige également la
libération immédiate et inconditionnelle des otages et demande aux deux parties
de respecter leurs obligations envers les personnes qu’elles détiennent. Cela
concerne les otages mais bien évidement les milliers de prisonniers politiques
palestiniens détenus en violation de toutes les règles du droit international
et victimes d’exactions d’une extrême gravité dont Israël devra rendre compte.
La réponse d’Israël ne s’est pas
fait attendre : « Nous ne cesserons pas le feu ! » a
déclaré immédiatement le ministre des Affaires étrangères israélien. Ne cachant
pas sa colère, Netanyahou a annulé une délégation qui devait se rendre aux
États-Unis pour discuter de l’opération terrestre à Rafah. Opération terrestre
toujours à l’ordre du jour à l’évidence : Israël s’enkyste dans sa logique
de génocide et de nettoyage ethnique et n’entend toujours pas respecter ses
obligations. Israël continue de bombarder la population civile dans toute la
bande de Gaza avec les dizaines de morts heures après heures.
Le Hamas de son côté, a publié une
déclaration saluant l’adoption de la résolution du Conseil de sécurité des
Nations unies, affirmant qu’il « est prêt à procéder à des échanges
immédiats de prisonniers des deux côtés ».
Cette résolution doit maintenant se
traduire dans les actes. Les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU sont
contraignantes, les États se doivent de les appliquer, Israël n’en n’est pas
exonéré. Pourtant il continue de provoquer ses « amis » et à violer
le droit comme on a pu le voir ce 22 mars avec la confiscation de 800 hectares
de terres palestiniennes dans la vallée du Jourdain.
Chacun le sait, sans contrainte,
Israël ne respectera pas cette résolution, pas plus que les précédentes. Les
États doivent passer aux actes ! Embargo diplomatique, militaire et
économique, suspension de l’accord d’association entre l’Union européenne et
Israël. Les sanctions, c’est maintenant ! Il est plus que temps également
d’appliquer le droit en interdisant les produits des colonies dans nos
magasins !
Nous invitons la France et les pays de l’Union européenne à répondre à
l’appel du président colombien qui invite les nations du monde à rompre les
relations diplomatiques avec Israël s’il ne respecte pas le cessez-le-feu exigé
par le Conseil de sécurité des Nations unies. Israël ayant annoncé que non
seulement il n’appliquerait pas la résolution mais qu’il continuerait le
génocide à Gaza, la France doit convoquer l’ambassadeur d’Israël et rappeler
son ambassadeur actuellement en poste en Israël.
Communiqué de l’AFPS, mardi 26 mars 2024
Commentaires
Enregistrer un commentaire